Psychologie du collectionneur
Je possède une toute petite collection de fèves... on me les donne car j'en ai quelques unes alors tous les ans il y en a de nouvelles sans que je le fasse exprès.
Alors je me pose la question: est-ce VRAIMENT une collection?
Pas si sûr, je pense que pour qu'il y ait collection, il faut VOULOIR réunir des objets, les choisir, les convoiter longtemps quelquefois.
Cela m'a conduite à chercher si le collectionneur avait un profil singulier, une psychologie particulière... ce que j'ai trouvé me laisse perplexe... je ne m'imaginais pas comme çà.
Une collection est le choix, la réunion et la conservation d’objets qui ont une valeur subjective. Le collectionneur, comme le croyant, attribue un pouvoir et une valeur aux objets parce que leur présence et leur possession ont une fonction réparatrice, palliative, protectrice face à l’anxiété et l’incertitude. "
Mais d’où vient cet amour pour les objets ? Le psychanalyste américain Werner Muensterberger fonde son origine dans la petite enfance. A la naissance, le bébé ne fait pas la distinction entre lui et sa mère et vit avec elle un état fusionnel. Un jour, il s’aperçoit qu’elle peut s’absenter. Un véritable traumatisme. Pris d’angoisse et de peur, il tend les mains, saisit un objet et le garde près de lui. C’est l’« objet transitionnel », défini par Donald W. Winnicott comme « objet qui ne fait pas partie du corps du nourrisson et qu’il ne reconnaît pourtant pas encore complètement comme appartenant à la réalité extérieure. » Cet objet – poupée de chiffon, hochet, carré de tissu, etc. – est le prolongement de l’enfant à l’extérieur. Il lui permet de soulager sa peur de la solitude. Selon Werner Muensterberger, le collectionneur retrouverait, dans chacune de ses acquisitions, le pouvoir de l’objet transitionnel.
Je reviendrai là dessus dans un prochain article sur les collections. Voici une réflexion :
"Le goût de la collection est une espèce de jeu passionnel"
et, ci dessous, ma collection de fèves de galettes des rois.
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