Pause musicale polissonne... bis
Dans mes recherches pour traiter ce thème, je me suis aperçue que les chansons polissonnes dataient d'il y a... longtemps.
De nos jours on parle bien plus crûment de sexe, le petit scénario de mon précédent article le montre.
Je déplore que nos auteurs ne se donnent plus trop la peine d'utiliser jeux de mots expressions imagées et périphrases pleines d'humour et de délicatesse pour parler de ces choses là. Seuls certains le font avec de très belles chansons pas ringardes du tout.
Pierre Perret est un as en la matière. Je ne parle pas des chansons paillardes, qu'il a reprises avec bonheur, ni de celles dans le style du Zizi qui parlent des choses du sexe avec humour, mais de textes poétiques comme il sait aussi en faire.
Le summum pour moi c'est "La porte de ta douche" que je n'ai pas trouvée en vidéo ni même sur Dezzer ni Grooveshark, dommage, elle est si douce à écouter.
Voici les paroles, elles datent de 1970:
La porte de ta douche est restée entrouverte,
Abusant de la situation
D'un oeil inquisiteur d'une prunelle experte
J'ai découvert plaines et monts.
Le temple du soleil et la vallée sacrée
Ont disparu sous le savon,
Et dans un éclair bleu niché dans la rosée
J'ai vu le mont Gerbier des Joncs.
La porte de ta douche est restée entrouverte
Et j'ai cru voir en un instant
Les jardins andalous que piétinaient alertes
Tous les chevaux d'Afghanistan.
Et ni les jardiniers ni les faiseurs de pluie
N'ont vu de chef-d'oeuvre aussi beau
Le dessus du panier de votre anatomie
Est une grappe de cadeaux
La porte de ta douche est restée entrouverte
Peut-on ne pas devenir fou
En découvrant parmi quelques lies désertes
Tous les chemins de Katmandou?
Et telle une algue souple au fond des mers nacrées
Tu ressemblais à Ophélie
Tes doigts s'ouvrant sur tes jeunes seins de poupée
Comme des roses épanouies.
La porte de ta douche est restée entrouverte
Le documentaire était beau
Ces flamants roses avec la culture des fraises
Ont mis la fièvre sous ma peau.
Une chanson dorée s'échappait de tes lèvres
Et ça parlait de paradis
Je buvais goulûment ces paroles un peu mièvres
Aux frissons d'amour garantis.
La porte de ta douche est restée entrouverte
Quand soudain gonflant mes poumons
J'ai crié au secours à moi au feu alerte
Dans mes bras tu n'as fait qu'un bond.
Tu m'as dit sauve-moi on va mourir peut-être
C'était un appel du destin
Que dans ta chambre bleue j'ai suivi à la lettre
Et jusqu'au lendemain matin...
La porte de ta douche est restée entrouverte
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